Odin Planitia

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Odin Planitia
Bosses et texture ondulée d'Odin Planitia et à droite Schiaparelli Dorsum
Géographie
Astre
Mercure
Coordonnées
Longueur
473 km[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Quadrangle
Shakespeare (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Géologie
Type
Exploration
Éponyme
Géolocalisation sur la carte : Mercure
(Voir situation sur carte : Mercure)

Odin Planitia est une plaine basse parmi les plus lisses de Mercure. Elle comprend le plus grand dôme volcanique visible ainsi qu'une des plus grandes crêtes ridées de la planète. Elle est proche du bord du bassin Caloris dans le quadrangle de Shakespeare (H-03).

Appellation

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En 1976, l'Union astronomique internationale (UAI) valide son nom dans la nomenclature des systèmes planétaires mercuriens en donnant, comme pour toutes les nouvelles planitae un nom rattaché à la planète Mercure ou à un dieu équivalent du dieu romain Mercure dans d'autres langues. L’UAI a choisi le nom du dieu Odin de la mythologie nordique[2],[3].

Cartographie

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Dans le quadrangle de Shakespeare, elle fait partie des plaines lisses entourant le bassin Caloris avec Suisei Planitia, Tir Planitia, Buth Planitia au sud-est d'Odin Planitia[4] , elle-même à l'est du bassin Caloris[5], et reliée au bassin par Caloris Montes[6].

Odin Planitia entre Caloris Planitia et Budh Planitia

Relief géologique

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Odin Planitia est une plaine bosselée grise parmi les zones les plus lisses et les moins accidentées de tout Mercure[7]. L'impact et la fonte de l'impact ont sans doute formé les bosses et la texture ondulée inhabituelles d'Odin Planitia[8]. Le plus grand dôme volcanique visible sur les images de Mariner 10, se trouve au centre d'Odin Planitia, il a un diamètre de 7 km et une hauteur de 1,4 km[9]. La plaine basse contient une des plus grandes crêtes ridées de Mercure de 400 km de long, Schiaparelli Dorsum[10]. Les crêtes de rides d'un motif concentrique dans Odin Planitia suggèrent l'influence d'un bassin d'impact enterré[4].

Similitudes avec les caractéristiques lunaires

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Les plaines lisses entourant la plaine de Caloris, Suisei, Odin et Tir ont été probablement formées d'éjections de Caloris fondues par l'impact suivi d'un volcanisme généralisé identique à la formation des mers lunaires. Si les plaines lisses sont analogues aux mers lunaires, il est possible de déterminer les périodes de formation des plaines[11].

La proximité d'Odin du bord du bassin de Caloris présente souvent une transition graduelle de formations de bosses, interprétées comme des mélanges de fonte d'impact et d'éjecta de bassin, vers des plaines lisses sans bosses. Des analogies morphologiques à la formation d'Odin se trouvent aussi sur la formation de la chaîne montagneuse de la Lune Montes Rook[12].

Notes et références

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  1. Gazetteer of Planetary Nomenclature (base de données), IAU.Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. Dictionnaire des sciences anthropologiques, Doin, (lire en ligne), p. 529 :

    « Au reste le nom anglais du mercredi (jour de Mercure) Wednesday permet d'affirmer que le Mercure germanique est bien Odin lui même. »

  3. (en) « Odin Planitia », sur We Name The Stars (consulté le )
  4. a et b (en) Thomas R. Watters et Richard A. Schultz, Planetary Tectonics, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-76573-2, lire en ligne)
  5. « Catalog Page for PIA18107 », sur photojournal.jpl.nasa.gov (consulté le )
  6. « eSky: Caloris Montes », sur www.glyphweb.com (consulté le )
  7. (en) Peter Grego, Venus and Mercury, and How to Observe Them, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-0-387-74286-1, lire en ligne)
  8. (en-US) « Odin Planitia - NASA Science », sur science.nasa.gov (consulté le )
  9. (en) G. N. Katterfeld, « Volcanism on Mercury », Bulletin Volcanologique, vol. 47, no 3,‎ , p. 531–535 (ISSN 1432-0819, DOI 10.1007/BF01961224, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Thomas R. Watters, « A case for limited global contraction of Mercury », Communications Earth & Environment, vol. 2, no 1,‎ , Fig 3 Mercury's wrinkle ridges (ISSN 2662-4435, DOI 10.1038/s43247-020-00076-5, lire en ligne, consulté le )
  11. « topo », sur www.hq.nasa.gov (consulté le ) : « The start of the fourth epoch followed an indeterminate but probably short, period after the Caloris event. During this time broad plains were formed, most probably as a result of widespread volcanism grossly similar to that which produced the lunar maria. It has been suggested. however, that the smooth plains surrounding the Caloris Planitia (i.e., the Suisei, Odin, and Tir Planitia) are ejecta from Caloris that were melted by the impact.21 If the smooth plains are analogous to lunar maria, this fourth epoch may represent the period of time from 4 to 3 billion years ago. If the plains are impact melt, they must be contemporary with the Caloris event, about 4 billion years in age. »
  12. (en) Sean C. Solomon, Larry R. Nittler et Brian J. Anderson, Mercury: The View after MESSENGER, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-108-68769-0, lire en ligne)