Tirelire
Une tirelire est un récipient destiné à accumuler les pièces de monnaie. Elle prend souvent la forme d'un cochon de céramique ou de porcelaine, dont le dos est muni d'une fente permettant d'insérer les pièces mais pas de les retirer. Pour récupérer les pièces, il faut généralement casser la tirelire (bien que certains modèles puissent être ouverts).
Les tirelires sont souvent utilisées par les enfants, auxquels elles permettent d'inculquer l'idée d'épargne: en effet, le fait de devoir casser la tirelire pour pouvoir dépenser l'argent qu'elle contient encourage à réfléchir à la nécessité de la dépense.
Étymologie
Bien que le mot tirelire soit attesté dès le XIIIe siècle[1], son origine est incertaine. Une étymologie couramment avancée le relie à la lire italienne et au verbe italien tirare (« jeter »). En réalité, le mot est plus probablement d'origine onomatopéique, en lien avec le bruit que font les pièces en tombant. En effet, au moyen-âge le verbe tirelirer signifiait « faire entendre ce son, cette chanson »[2].
Histoire
Occident
Asie
En Chine, la tirelire est appelée « puman » (chinois : 扑满 ; pinyin : ; litt. « frapper-plein »). La plus ancienne trace écrite de la tirelire se trouve chez le lettré Ge Hong (葛洪, ), de la dynastie Jin (265-420), dans le 5e rouleau du « Xijing zaji » (西京杂记, , « spicilège de la capitale de l'Ouest ou spicilège de Xijing » écrit[3] : « 「撲滿者,以土為器,以蓄錢,有入竅而無出竅,滿則撲之。」 » (traduction : « Concernant la tirelire, la faire de terre, y accumuler l'argent, il y a un trou pour l'entrer, mais pas pour le sortir, lorsqu'elle est pleine, la frapper »).
Association avec le cochon
Gallerie d'images
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Maryse Bottero, Tirelires : barbotine, grès et porcelaine, Massin, Paris, 2004, 245 p. (ISBN 2-7072-0491-9) (catalogue d'exposition)
- Tirelires objets d'art : de l'antiquité au XIXe siècle, Le Louvre des Antiquaires, Paris, 1984, 76 p. (ISBN 2-905215-00-3) (catalogue d'exposition)