Beauté révélée

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Beauté révélée
Artiste
Date
Type
Matériau
aquarelle (d) sur ivoireVoir et modifier les données sur Wikidata
Dimensions (H × L)
6,7 × 8 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
2006.235.74Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Metropolitan Museum of Art, New York

Beauté révélée (Beauty Revealed) est un autoportrait exécuté en 1828 par Sarah Goodridge. C'est une aquarelle en miniature peinte sur un morceau d'ivoire. Représentant les seins de l'artiste entourés d'un voile pâle, la peinture de 6,7 sur 8 cm, à l'origine sur un support de papier, est à présent sertie dans un cadre moderne.

Description et contexte de création

Beauty Revealed est un autoportrait de Sarah Goodridge, qui représente ses seins nus, [1] des tétons roses [2] et une mouche[3]. Ceux-ci sont présentés dans une gradation de couleurs, donnant un effet de relief à l'oeuvre[2]. Bien que Goodridge est âgées de quarante ans au moment de la réalisation de cette miniature, selon le critique d'art Chris Packard, ses seins semblent plus jeunes, avec une impression d'« équilibre, de pâleur et de fermeté » qui est atteint en partie par une harmonie entre lumière, couleur et symétrie[2]. Les seins sont encadrés par une étoffe de tissu pâle torsadé qui, dans certains replis, reflète la lumière[2],[3].

La peinture fait 6,7 cm par 8 cm et est enchâssée dans un étui[4]; elle est initialement installée sur un support papier qui a la date « 1828 » inscrite au verso[5]. L'oeuvre est une aquarelle sur ivoire[6], les couches de peinture étant suffisamment minces pour que la lumière brille et permette ainsi aux peaux représentées de « briller » grâce à l'ivoire présent[2]. Ce type de support est alors fréquemment employé pour les miniatures américaines [7], mais dans le cas de cette oeuvre il permet de présenter une surface similaire à celle de la peau[3].

Beauty Revealed est réalisée à une époque lors de laquelle les portraits miniature, une forme artistique introduite aux États-Unis à la fin du XVIIIe siècle, connaissent une phase d'importante popularité dans le pays. Lorsque Goodridge exécute son autoportrait, les miniatures gagne en complexité et en finesse de réalisation[7]. Le Heilbrunn Timeline of Art History décrit Beauty Revealed comme puissant son inspiration de la forme des Eye miniature (en) qui sont alors populaires en Angleterre et en France, et qui sont fréquemment utilisés comme signes d'affection ; l'usage de ce type d'oeuvre est alors peu commun aux États-Unis[6][8]. De telles miniatures permettent aux portraits des êtres aimés d'être portés par leurs prétendants sans révéler l'identité de l'objet de leurs affections[8].

Histoire

Sarah Goodridge
Daniel Webster
À gauche Sarah Goodridge, l'artiste en 1830. À droite Daniel Webster, le destinataire, en 1825. Les deux peintures ont été réalisées par Sarah Goodridge.

Sarah Goodridge, qui avait 40 ans au moment où elle crée cette œuvre, peint une poitrine imprégnée « d'équilibre, de pâleur et de maintien » par l'harmonie de la lumière, la couleur et l'équilibre. Le tissu qui l'entoure ramène le regard du spectateur sur elle, donnant l'impression d'un corps « effacé »[9].

Sarah Goodridge a offert ce portrait à l'homme d'État Daniel Webster après la mort de sa femme. Sa famille a conservé l'œuvre jusqu'en 1981, où elle a été mise aux enchères chez Christie's et acquise par Gloria et Richard Manney. Ceux-ci ont offert leur collection de miniatures, y compris Beauté révélée, au Metropolitan Museum of Art en 2006.

Sources

Références

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Banquet
  2. a b c d et e Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Packard
  3. a b et c Walker 2009, p. 94.
  4. Barratt et Zabar 2010, p. 127.
  5. Johnson 1990, p. 126.
  6. a et b (en) « Beauty Revealed », sur Heilbrunn Timeline of Art History, Metropolitan Museum of Art (consulté le )
  7. a et b (en) Carrie Rebora Barratt, « American Portrait Miniatures of the Nineteenth Century », sur Heilbrunn Timeline of Art History, Metropolitan Museum of Art (consulté le )
  8. a et b Johnson 1990, p. 127.
  9. (en) Chris Packard, « Self-Fashioning in Sarah Goodridge's Self-Portraits », Common place, American Antiquarian Society, vol. 4, no 1,‎ (ISSN 1544-824X, lire en ligne)

Bibliographie

Crédits de traduction