Caveau funéraire

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Entrée d'un caveau funéraire enterré.

En architecture, un caveau funéraire est une pièce maçonnée construite en sous-sol des églises, des chapelles, des cimetières et destinée à recevoir, à même le sol, exposés sur des tréteaux ou dans des cavités aménagées dans les parois, des cercueils ou sarcophages, voire des urnes funéraires (le petit caveau est appelé dans ce cas « cavurne »). Ce type de sépulture s'oppose à l'inhumation en pleine terre pour laquelle le cercueil est en contact direct avec la terre, le « caveautin » (appelé aussi « fausse-case de fond », il s'agit d'un petit caveau sans fond) représentant un compromis[1] entre ces deux types de sépultures.

Anciennement

En 1815, la famille Greffulhe édifie au Père-Lachaise la première chapelle funéraire du cimetière.

Réservé aux sépultures des grands personnages durant l'Antiquité, ce monument funéraire est utilisé en Occident durant le Moyen Âge lorsque les sépultures individuelles disparaissent. En Europe occidentale, au XVIIIe siècle, les cimetières, alors installés au chevet des églises sont progressivement désaffectés et ouverts aux portes des villes ou des villages où des entreprises de pompes funèbres proposent dans leurs « catalogues » à partir du XIXe siècle des caveaux funéraires standardisés qui ne sont plus seulement réservés aux aristocrates, les plus fortunés se démarquant par des caveaux dont l'art funéraire peut prendre une grande ampleur et originalité[2].

Tout le long du XVIIIe siècle se multiplient les interdictions d'enterrer dans les chapelles latérales funéraires des églises construites par des familles aristocratiques, essentiellement pour des raisons sanitaires. Cela conduit au développement des sépultures familiales (caveau familial, mausolée) et à une innovation qui se perpétue au XIXe siècle : la tombe-chapelle, mini-église familiale dans le cimetière aux dimensions normales d'une concession perpétuelle ou construites sur plusieurs concessions. Ces chapelles funéraires (appelées aussi chapelles sépulcrales) sont utilisées par des familles bourgeoises aisées ou des personnalités particulières. De style néoclassique puis néogothique, néo-Renaissance, éclectique, elles abritent généralement une cella avec autel et prie-Dieux[3].

Actuellement

On appelle caveau aujourd'hui une simple fosse maçonnée dans le sol d'un cimetière, fermée en surface par une plaque de pierre recouverte d’une pierre tombale, d’une stèle, d’un prie-Dieu ou d’un soubassement, et destinée aux cercueils des membres d'une famille. En France, selon la taille et le règlement particulier du cimetière, le caveau funéraire peut recevoir entre un et dix cercueils que l'on dépose les uns au-dessus des autres dans des cases en les séparant par des plaques de béton, la dernière case supérieure formant un vide sanitaire. Il en existe plusieurs types selon le matériau de construction employé (béton coulé, éléments préfabriqués à partir de ciment armé vibré, couronnes empilées à partir de béton armé vibré, monobloc étanche à partir d’un seul bloc en béton vibré)[4] et les configurations[5] : caveau hors sol (enfeu), semi-enterré ou enterré, les caveaux enterrés pouvant être à cases simples ou doubles, à tiroirs simples ou doubles, avec ou sans mur de refend.

Galerie

Articles connexes

Notes et références

  1. Exigences de sécurité pour les fossoyeurs, respect des croyances religieuses qui pratiquent l’inhumation en pleine terre, budget moins important que le caveau.
  2. Le XIXe siècle, l'âge d'or de l'art funéraire
  3. Philippe Ariès, L'Homme devant la mort, Seuil, , p. 357
  4. Comment choisir un caveau funéraire ?
  5. Types de caveaux